Vestiges gallo-romains


Un peu d’histoire pour commencer : après la conquête de la Gaule en – 52 par Jules César les romains se sont progressivement implantés sur notre territoire en utilisant des techniques de construction qui ont laissé des traces. Mais les gaulois avaient conservé quelques coutumes, et cette mixité a produit au cours des 5 premiers siècles de notre ère, un certain nombre de vestiges que l’on dit gallo-romains.
Notre commune se trouvait sur le tracé d’une voie romaine importante qui allait de Ahun à Evaux en passant par Issoudun, Peyrat, Le Chauchet. Au château du Chiroux, une belle collection d’amphores vineuses du premier siècle nous montre d’une part l’importance de l’activité commerciale sur cette voie, et d’autre part que le gaulois ne buvait pas que de l’hydromel.
A l’origine, les voies romaines étaient jalonnées de bornes dites milliaires, espacées d’environ 2200 mètres.Ces bornes étaient cylindriques reposant sur une base carrée, d’une hauteur comprise entre 1,5 et 2,5 m , avec un diamètre d’environ 50 cm .

La plupart de ces bornes ont été déplacées et réutilisées, alors bien sûr , quand on voit cette jolie construction soutenant la cuisine de ” Missette”, il est difficile de ne pas faire le rapprochement avec la voie romaine. D’autant plus que cette borne serait la neuvième du parcours à partir d’Evaux, d’où l’origine de “la nonière “. Mais il y a d’autres hypothèses et les études successives réalisées entre autres par Roger Malterre et Jean-Pierre Le Gall n’ont pas permis de trancher.

Pas loin de la voie sans doute, se trouve le cippe gallo-romain de Marzet, petit monument funéraire dédié à un personnage d’une certaine notoriété.

Il en existait un autre dans le bois de la Voreille mais je ne l’ai pas retrouvé.

Par contre, dans un petit chemin longeant le bois, un joli muret attire l’attention :

La base en “petit appareil” est gallo-romaine et les historiens supposent qu’il y avait à proximité une villa . Alors pourquoi pas celle de Patriacus villa sita super fluvium Wulsie. Pas besoin d’avoir fait du latin pour comprendre que ce romain s’était installé près de la Voueize . La citation date de l’an 636, du temps de Dagobert et là encore certains pensent trouver l’origine de Peyrat nommé Petriacum à cette époque.

Après toutes ces suppositions , voilà du solide : dans les années 50, l’utilisation du tracteur a permis de labourer un peu plus profond et c’est ainsi que l’on a découvert un bon nombre d’ossaria ( ossarium, ossaria, encore du latin ! ).
Les gaulois pratiquaient l’incinération et conservaient les cendres dans un vase funéraire au centre d’une boule en granit.
Les premières furent trouvées en haut de la côte de Saint-Marc par Ferdinand
Picaud et Pierre Chabredier.

Puis à Chaux dans champ de La Chassagne par Mr Martin

Mr de Lamberterie a signalé les restes d’une villa aux “Creux” à proximité d’Epys mais je ne pense pas que la zone ait été fouillée. D’autre part il y a dans cette partie de la commune ( La Chassagne, Chaux, Combord ..etc.. ) de nombreux indices d’une occupation plus ancienne.