66/67


Troisième saison en première division, et de l’ ambition !

Quelques changements importants sont intervenus dans l’équipe. L’entraineur-joueur Tobji est reparti pour Montluçon, le tout jeune Gérard Bouyer a remplacé Pierre Debellut dans les cages, Alain Berger est revenu à la pointe de l’attaque en remplacement de René Castillo, et Jean-Claude Auclair qui se faisait prier depuis quelques années a quitté l’A.S. Creuse pour renforcer le milieu Peyratois.
Les anciens Perrier, Favalessa, Boiron qui ont participé à la montée en deuxième puis en première division sont encore vaillants, comme on le voit sur cette photo prise à Limoges le 30 octobre 1966

Accroupis : Mr Bignet dirigeant, Favalessa, Berger, Auclair, Rayet, Sgorlon et Nicolaon.
Debouts : le président Laffargue, Bouyer, Vincent, Dutheil, Perrier, Boiron M., Boiron G, et Jean-Claude Bouchet.


Les premiers résultats en championnat sont assez irréguliers : large victoire contre Crocq, match nul à Auzances, défaite à domicile contre Felletin (2-0) mais ces dernières équipes font partie des favoris. Se présentent alors des formations réputées un peu plus tendres comme les PTT Guéret , Chatelus, Mérinchal le promu, et La Souterraine.

Les Postiers n’ont tenu qu’une mi-temps

Habituellement ce sont les Peyratois qui se mettent rapidement en action et qui construisent leur succès. Mais à Guéret, les postiers soutinrent fort bien la cadence et ils ouvrirent même le score, Peyrat ne pouvant qu’égaliser avant le repos. Par la suite, les visiteurs maîtres au centre du terrain, causèrent beaucoup de soucis à la défense locale et la victoire Peyratoise ne tarda pas à se dessiner score final C.A.P. 5, PTT 1

Chatelus-Malvaleix à rude épreuve devant Peyrat-La-Nonière

Pour la troisième fois, Peyrat va retrouver son terrain où il écrasa Crocq, puis succomba devant Felletin. Actuellement les deux équipes partagent la quatrième place à trois points du leader, mais les Peyratois ont obtenu devant les postiers un succès beaucoup plus significatif que Chatelus-Malvaleix.
Les visiteurs ont montré une certaine efficacité devant Bourganeuf, mais la défense Peyratoise, si elle ne monte pas trop, devrait se tirer facilement d’affaire. Et les Rayet, Favalessa, Sgorlon, Berger réussiront bien à s’infiltrer dans une défense qui reste tout de même le point fort de l’équipe visiteuse
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Comme le disait Mr Legrand, la défense Peyratoise avait tendance à monter, mais l’attaque était percutante : C.A.P 5, Chatelus 3.

Peyrat n’a pu s’opposer au retour de Mérinchal.

Après avoir ouvert le score, les Mérinchaux subirent la pression des avants Peyratois. En moins de 5 minutes, le gardien local devait concéder 3 buts, mais il en fallait plus pour démoraliser les locaux qui réduisait le score avant le repos puis passaient devant avec deux nouveaux buts. Les Peyratois marquèrent bien une dernière fois, ce n’était pas suffisant : score final Mérinchal 5, C.AP 4.

Les avants peyratois déchainés.

Tout avait bien commencé pour les Sostraniens qui avaient ouvert le score, mais les attaquants Peyratois, conduits par Auclair et Rayet, donnèrent bientôt l’avantage à leur équipe. Pendant quelques minutes, le jeu se stabilisa, puis arriva le festival Peyratois : le gardien sostranien encaissa alors 5 nouveaux buts. Quand les avants Peyratois se trouvent dans un bon jour, rien ne peut leur résister. Tous marquent des buts, mais il semble bien que Berger soit actuellement le meilleur réalisateur. Il faut dire qu’il bénéficie d’un excellent travail de préparation des joueurs du carré. Score final C.A.P. 9, La Souterraine 1.

Après avoir battu Bourganeuf (4-0), puis la réserve de Chambon (5-1), le C.A.P. occupait à la fin des matches aller la troisième place avec 13 points, à 3 points du leader Felletin talonné par Mérinchal. Il possédait sans contestation la meilleure attaque de première division et les ambitions initiales restaient intactes.


Entre temps se déroulait la Coupe du Centre-Ouest et le 30 octobre les Peyratois se rendaient à Limoges pour rencontrer Saint-Louis de Gonzague :

Peyrat s’est qualifié en seconde mi-temps

Après une première mi-temps disputée sur un rythme assez soutenu, les deux équipes regagnaient les vestiaires sur un score nul. Les locaux tenaient encore tête aux Peyratois pendant un quart d’heure, puis ce fut l’effondrement. La ligne d’attaque des Creusois qui multipliait les actions, tailla en pièces la défense des Limougeauds.
Les avants Peyratois avaient retrouvé leur aisance et les prochains adversaires du C.A.P devront serrer le jeu devant les Berger, Favalessa, Auclair, Rayet et Sgorlon. Score final : C.A.P. 6, Saint-Louis 2.

Au tour suivant l’équipe Corrézienne de Troches, sans doute impressionnée par la renommée de l’adversaire, déclara forfait. Dans La Montagne, Mr Legrand se fit moralisateur :
Les Corréziens certes n’étaient pas favoris, mais cela ne suffit pas pour justifier un tel renoncement. Dans une épreuve comme la Coupe, la carrière d’une équipe se termine forcément. Alors, n’est-il pas préférable de tomber balle aux pieds ?

C’était un gros morceau, équipe de promotion d’honneur, en tête de sa poule, avec des joueurs expérimentés et talentueux.
Le 10 décembre 1966, ce match avait attiré la grande foule malgré le temps pluvieux et le compte rendu figurait le lundi matin en page sportive de La Montagne :

Onze buts marqués au cours de Chauvigny-Peyrat ( 7-4)

Peyrat attaquait d’entrée de jeu et Favalessa aurait pu marquer à la première minute. Puis, contraint de se replier, le C.A.P. montrait sa volonté de défendre ses couleurs. Cependant Chauvigny marquait deux buts coup sur coup par son ailier Dallay. Peyrat s’accrochait avec un but de Berger, mais à la mi-temps le score était déjà de 4-1.
Le grand mérite des Peyratois fut de continuer à jouer, sans enterrer la balle, malgré l’écart au tableau d’affichage. Et l’on assista à une avalanche de buts, 3 pour Chauvigny par Vignaud, René et Dallay, mais aussi 3 pour Peyrat par Berger (2) et Rayet
La satisfaction est grande d’avoir reçu à Peyrat les promotionnaires de Chauvigny et d’avoir pu admirer leur métier et leur extrême correction. On retiendra la belle tenue de toute l’équipe Peyratoise, qui ne fut jamais ridicule devant un adversaire techniquement mieux armé. Avec un bon point pour le rapide Berger dont les nombreuses tentatives s’avérèrent toujours dangereuses.

De retour sur terre après la coupe du Centre-ouest, le C.A.P a maintenant l’obligation de faire bonne figure en championnat et pourquoi pas de viser le titre !

Le premier match-retour à Crocq est présenté comme une simple formalité :

Les Crocquants ne peuvent pas espérer inquiéter les Peyratois


Comment pourront-ils tenir tête à cette attaque qui a marqué 42 buts depuis le début du championnat et qui dimanche a infligé 4 buts à la défense de Chauvigny , laquelle présentait dans sa cage un gardien présélectionné pour l’équipe de France juniors ?
Si les Peyratois parviennent à creuser rapidement l’écart, on pourrait enregistrer comme au match aller, un score assez large.

Sans doute un peu endormi par un excès de confiance, le C.A.P. perdit ce match 3-2 et se retrouva quatrième à 3 points de Mérinchal vainqueur à Felletin.
Le match suivant contre les Postiers Gueretois nous permit de reprendre espoir :

Peyrat-la-Noniere avait déjà gagné à la mi-temps.


Trouvant rapidement la bonne carburation, les attaquants Peyratois jetèrent le désarroi au sein de la défense des Postiers et dès les premières minutes, Kipp, le gardien des Postiers avait encaissé deux buts. Avec 4-1 à la mi-temps, on put croire que ce match allait tourner à la déroute pour les visiteurs, mais les locaux baissèrent la cadence, et l’écart diminua.
Score final C.A.P : 5 ; PTT :3
Pour les lecteurs attentifs, je précise que le gardien Kipp ( quel nom prédestiné !) dans les cages adverses, n’était pas le grand Marcel, mais son frère Henri.

Malgré un bon résultat à Felletin (1-1 sur un terrain très gras), et quelques victoires 8-1 à La Souterraine , 1-0 à Bourganeuf, la défaite contre Mérinchal et le nul à Chatelus nous laissait à la lutte pour la troisième place avec Auzances. La lourde défaite (5-1) concédée alors sur notre stade ne réjouit pas nos dirigeants.

Nous escomptions, il faut l’avouer, un résultat moins sévère.
Est-elle donc à bout de souffle notre sympathique formation, si “existante” devant Chauvigny ?
Est-il donc épuisé le potentiel d’initiatives acquises sous la conduite de l’ancien entraineur Tobji ?
Ne se rend-on pas compte que la “dentelle” et le jeu “étriqué” ne paient pas ?
Si les locaux veulent bien se souvenir que les seules actions dangereuses ont été dues à des ouvertures par les ailes, s’ils veulent bien tirer la leçon donnée par des équipes volontaires et directes comme Auzances et Mérinchal, il y aura encore de beaux jours pour le C.A.P.
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Cette “remontée de bretelles” comme on dit de nos jours, ne fit pas beaucoup d’effet puisque le dernier match sans enjeu, contre Chambon (R) se termina par une courte victoire 5-3.

Dans ce classement final n’apparaissait pas la qualité première de l’équipe : son attaque, qui avec 68 buts était largement championne de La Creuse. Et l’on peut méditer en 2008 sur le résultat global de la saison 66-67 entre Peyrat et La Souterraine : 17 à 2.


Des nouvelles de la réserve.

L’équipe première ayant un effectif assez stable, la réserve (la 1B comme on disait quelquefois) pouvait aligner un onze régulièrement compétitif, avec des jeunes très prometteurs et quelques vieux “briscards”.
Sur cette très belle photo prise au mois de novembre 1966, on retrouve bien cet amalgame, mais aussi quelle émotion de voir le sourire de tous ces chers disparus !

Au premier rang : François Chatelard, Pierre Debellut, Jean-Pierre Bouchet, Joseph Castillo, Jean-Claude Boiron, Robert Guillot et Gérard Laumay.
Au deuxième rang : Michel Thomas, Mr.Bignet, Lionnet, Pierre Beaujon, Robert Boiron, Jean-Pierre Mollas, Pierre Decelle, Jacques Bouchet, Jean Laffargue.
Il faut ajouter queques joueurs de valeur qui n’étaient sans doute pas disponibles ce jour là, notamment Jean Nicolaon qui était le capitaine de l’équipe en fin de saison, Christian Houlbreque, Alain Troubat, René Castillo, Edgar Ribot, Michel Ruchon, Maurice Bouchet, Jean-Michel Ageorges….

A la fin de cette saison 66-67, elle occupait la première place de sa poule, à égalité de points avec Sannat, mais un goal-average défavorable lui barrait l’accession en deuxième division.


Pas de problèmes d’effectif pour les cadets, qui pouvaient recevoir le renfort de quelques minimes. Leur championnat les opposait à Gouzon, Auzances, Aubusson, Chambon et Chénérailles.

Championnat cadets : le C.A.P. domine Chambon 8 à 0


Domination quasi continue des jeunes de Peyrat, meilleurs techniciens et plus adroits sur la balle que leurs camarades.
Chambon devait malheureusement marquer deux buts contre son camp.
A Peyrat, Guy Bouchet, Christian Gasnier, Jean-Claude Boiron ( d’une remarquable reprise de volée), Bonneaud et Decelle ( à deux reprises ) furent les artisans de ce large succès.

Cette équipe avait fière allure, mais quand Pierre Decelle et Christian Houlbreque n’étaient plus là, cela devait se sentir !
Au premier rang : Jean-Michel Cheroux, Guy Bouchet, Joseph Castillo, Christian Taudin, Bonneaud.
Au deuxième rang : Roger Bouyer, Pierre Decelle, Jean-Pierre Monglon, Jean-Pierre Mollas, Christian Houlbreque, Guyot ?, “Tarzan” Boiron et Gaston Jouanny.