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Cinquième saison en première division pour le C.A.P.

CHAMPIONNAT DE PREMIERE DIVISION.


Auzances, Mérinchal et Peyrat ayant refusé la montée en promotion de ligue alors que Felletin redescendait en première division, ce sont donc les trois derniers du classement Evaux , Chambon (R) et Crocq qui sont rétrogradés à l’échelon inférieur, tandis que Champagnat et Azérables retrouvent l’élite du district.
Du côté des joueurs, la grande nouveauté est venue d’Eugénio Favalessa, qui après avoir participé pendant dix ans à toutes les campagnes du C.A.P en équipe première, a décidé de prendre en main l’équipe réserve.
La premiere journée du championnat le 27 septembre 1968 opposait le C.A.P à Auzances :

Peyrat n’a laissé aucune chance aux Auzançais


Privés de leur capitaine Auclair et du jeune défenseur Houlbreque, les Peyratois n’en ont pas moins pris un excellent départ sur le terrain auzançais, face à une équipe qui s’alignait sans Hickel, son meilleur joueur du milieu de terrain. Les locaux ouvrirent bien le score, mais les hommes du président Laffargue, attaquant rapidement la balle pour la faire circuler avec application, ne tardèrent pas à imposer leur jeu.
Par Berger et Bouchet, les visiteurs marquèrent 5 buts à une défense qui parut moins à l’aise que les années précédentes. La cause était entendue, et la défense peyratoise se permit quelques fantaisies, rendant la défaite auzançaise plus honorable.

On retiendra que cette équipe d’Auzances, championne en titre, si accrocheuse et efficace lors des saisons précédentes vécut cette année là un long chemin de croix pour terminer à la dernière place du classement…

Le C.A.Peyratois de son côté, handicapé par les absences de quelques cadres ( Auclair, Houlbreque et Dutheil ) ne put confirmer ce bon résultat et perdit à domicile contre Felletin (2-0) puis aux P.T.T. Gueret (2-1). Le déplacement à Champagnat qui occupait la première place s’annonçait périlleux, mais malgré trois buts refusés par l’arbitre, l’équipe renouait avec la victoire (3-0).
Il faut dire que nos voisins et amis étaient eux aussi handicapés par les absences de Jean-Pierre Legrand et Guy Vincent, si bien que Roger Courty devait se sentir un peu seul.
Alain Berger, toujours aussi vif, rapide et adroit était enfin reconnu comme l’un des meilleurs buteurs creusois, tandis que Michou Boiron, promu capitaine interimaire de l’équipe assurait comme aux plus beaux jours la récupération au mileu du terrain.
Après une défaite à domicile contre Chatelus(3-2) et un nul méritoire à Mérinchal(3-3) le C.A.P occupait à la fin novembre une inquiétante septième place avec seulement 5 points pour 6 matches.
La suite du championnat fut globalement meilleure avec une fois de plus une attaque très efficace, la meilleure de ce championnat à la mi-février avec 42 buts en 12 matches !
La rencontre Peyrat-Mérinchal fut alors annoncée comme étant le match au sommet du 23 février 1969 :

Peyrat-la-Nonière-Mérinchal sous le signe de l’attaque

Quand on trouve à l’affiche Peyratois et Mérinchaux, on peut avancer sans se tromper que les deux formations pratiqueront l’offensive ; elles l’ont d’ailleurs prouvé au match aller, chaque équipe ayant marqué 3 buts, à l’issue d’une rencontre palpitante.
Les Richard, Ventenat, Touret, Bodeau voudront soutenir la comparaison avec les Berger, Bouchet, Sgorlon et Prugnard. Les Mérinchaux pratiquent par des actions plus directes, par des débordements sur les ailes, alors que Peyrat varie son jeu, les slaloms de Berger et l’engagement de Sgorlon faisant le reste.
La défense des “verts et blancs” s’est montrée jusque là un peu plus efficace, mais, tout comme celle des “tangos”, elle a encaissé 4 buts devant Felletin et Azérables. Les deux gardiens Bouyer et Bellot savent qu’ils seront à l’ouvrage.
Ce sera indiscutablement un match au sommet, et les Peyratois en cas de défaite se retrouveront irrémédiablement distancés par Felletin et Mérinchal .

Ce match, qui devait tenir toutes ses promesses, fut arrêté par l’arbitre alors que Peyrat menait 4-2. On m’a parlé, mais c’est un lointain souvenir, de Roger Bouyer faisant tourner la boite à pharmacie pour se dégager de la mélée….

Il y eut ensuite quelques petites victoires (Chatelus, Azérables), mais la défense avait quelquefois des faiblesses ( avec notamment un 6-1 à La Souterraine ) et le C.A.P termina quatrième. Felletin qui avait effectué une incroyable remontée au classement pendant l’hiver remportait le titre devant les PTT et Mérinchal.

Une bien belle année quand même, avec un bon parcours en coupe du Centre-Ouest et la montée de la réserve en deuxième division.

LA COUPE DU CENTRE-OUEST

Au début, les dirigeants ne semblaient pas très motivés, malgré un passé plutôt glorieux dans cette épreuve.
Demain dimanche 13 octobre, l’équipe première se rendra à Chateauneuf-la-Forêt, pour le compte du deuxième tour de la Coupe du Centre-Ouest.
Voyage difficile, car nos adversaires du jour ont une solide réputation, surtout sur leur terrain. Souhaitons toutefois aux Peyratois de savoir redresser la situation, après la déception de dimanche dernier devant Felletin et de profiter de cette rencontre pour préparer la suite du championnat.
Sont convoqués à 12 h. 30 :
Bouyer, Boiron R., G. et M., Mathivat, Decelle, Berger, Kipp, Prugnard, Sgorlon, Bouchet, Auclair, Houlbreque.

Ayant passé ce deuxième tour sans trop de difficultés, le C.A.P devait fatalement affronter pour le tour suivant une équipe un peu plus coriace. Et le sort ne fut pas très favorable en désignant Eymoutiers, équipe de promotion de ligue auteur d’un très bon début de championnat. Mais depuis toujours, Mr Legrand qui couvrait pour La Montagne tout le football creusois avait un faible pour les Peyratois :

Chez lui, Peyrat sera dangereux pour Eymoutiers

Les Peyratois sont des habitués de la Coupe et des équipes comme Montmorillon figurent à leur tableau de chasse. N’a-t-on pas vu les poulains du président Laffargue, pousser Chauvigny dans ses derniers retranchements au cinquième tour de la Coupe du Centre-Ouest en décembre 1966 ?
Cette saison, on peut se demander si les Peyratois vont chercher à aller loin en Coupe, ou bien courir un seul lièvre, le championnat, pour tenter de monter en promotion de ligue.
Pour recevoir Eymoutiers, le onze peyratois ne sera sans doute pas au complet et J.C. Auclair se contentera de diriger ses camarades de la touche. Mais la défense locale avec les frères Boiron, Dutheil et Bouyer ne concède pas beaucoup de buts, et les attaquants Berger, Mathivat, Bouchet, Sgorlon et Prugnard ne manqueront pas d’exploiter les points faibles des lignes arrières pelaudes.

Petite information culturelle : les habitants d’Eymoutiers sont appelés “pelauds”, ce qui signifie en patois limousin “celui qui tanne les peaux”.
Deuxième information : les Peyratois avaient la peau dure et, les pelauds qui avaient pourtant ouvert le score furent éliminés 2-1, grâce à deux buts d’Alain Berger.

Pour le quatrième tour, le C.A.P se déplaçait à Limoges, pour affronter l’ équipe du Vigenal, en tête du championnat de première division de Haute-Vienne, réputée pour son école de foot et la formation des jeunes.

Ce match fut jugé assez important pour que le compte rendu figure en page sportive. Les Peyratois furent d’abord dominés et Gérard Bouyer dut réaliser des prouesses pour ne concéder que deux buts avant la mi-temps. Il y eut ensuite un léger mieux avec un but de Joseph Sgorlon sur cafouillage, puis une belle occasion pour Jean-Claude Auclair, mais les Limougeauds sur contre-attaque inscrivirent deux nouveaux buts. Alain Berger, prenant toute la défense de vitesse, réduisit l’écart,mais curieusement le jeu devint alors plus décousu et très peu spectaculaire, les deux équipes semblant se contenter du résultat acquis.


CHAMPIONS NOS RESERVISTES !


Eugenio Favalessa n’avait que 28 ans, mais son expérience était grande, et il prit très au sérieux la fonction de capitaine-entraineur de l’équipe réserve. Il disposait d’un bon effectif avec Jean-Pierre Mollas dans les buts, Jacques Bouchet, Alain et Jacky Troubat, Gérard Laumay, Jean-Claude Boiron, Jean-Michel Ageorges, Guy Bontemps, Jean-Pierre Monglon, Jean-Michel Cheroux, Michel Ruchon, Edgar Ribot, Maurice Gaudy, Rigaud, Guyot et Cappelleto.
Dans une poule qui comportait beaucoup d’équipes réserves (Chénérailles, Charron, Mérinchal, Lussat et des voisins comme Mainsat, Létrieix et St-Domet, la tache ne fut pas trop difficile pour le C.A.P qui occupa toute la saison le haut du tableau.
Notre réserve termina première de sa poule et gagna ainsi le droit de jouer en deuxième division.


DES NOUVELLES DES JEUNES ET DES MOINS JEUNES

L’équipe cadet était engagée dans la poule C qui comportait Evaux, Chambon, Boussac, Jarnages, et Chatelus. Ce fut une année assez difficile et les deux matches contre Evaux se soldèrent par deux grosses défaites (5-1 et 12-0). Il y avait pourtant des joueurs de valeur, que l’on avait recruté sur place et qui d’ailleurs y sont resté : Kiki Gasnier, Christophe Ribot, Pierre Puiboube, Paul Millon, Jean-Marie Nicolaon…
Cette équipe tremina à la troisième place de son championnat.

L’équipe minimes était souvent complétée par des poussins. Le dimanche 13 octobre 1968 on avait convoqué 17 joueurs pour recevoir l’équipe de Bellegarde : Bouchet J-F. et G., Bourdier, Chapelot, Houlbreque, Martin, Mouneyrat, Ribot, Vigneron, Gibard, Maillot, Nicolaon, Colin, Deglaude, Bergeron, Chatelard, Hardy.

De leur côté, les anciens avaient des fourmis dans les crampons, et pour agrémenter la fin de saison, le jour des Rameaux, une rencontre très amicale fut organisée entre les musiciens creusois et les anciens du C.A.P.

D’un côté le grand accordéonniste Jean Malley à la tête de ses troupes, formées à partir des orchestres Legros, Berger et Sautour, de l’autre quelques vieilles gloires peyratoises (Marcel Bujadoux, Jean Colin, Gaston Jouanny, Jean-Claude Bouchet, Edmond Perrier…
Ce match de gala sera suivi d’un grand bal sous parquet-salon, animé par un orchestre de choix, renforcé bien sûr par tous les musiciens ayant joué au foot dans l’après-midi.