Quatrième saison en première division pour le C.A.P.
Mérinchal le champion ayant refusé la montée, Felletin accède à la promotion de ligue et Bourganeuf qui descend en deuxième division est remplacé par Evaux.
En ce qui concerne les joueurs, on note l’arrivée de Mathivat, gardien de buts ou ailier, et comme prévu, les jeunes loups aux dents longues poussent les vieux vers la sortie…
DES DEBUTS TUMULTUEUX
Pour le premier match de la saison, le 3 septembre contre Mérinchal, il y avait bien onze joueurs peyratois convoqués à 14 h. 30 au stade A. Fradet :
Mathivat, Perrier, Houlbrèque, Boiron G. M. et R., Decelle, Berger, Rayet, Favalessa, Bouchet J.P.
Mais à 15 heures, à la suite de circonstances imprévues, il manquait deux joueurs et l’on fit appel à deux spectateurs pour compléter l’effectif. Pas très sérieux pour une équipe qui prétendait encore jouer les premiers rôles. Une fois de plus Mérinchal l’emporta facilement 4 à 1.
Il y avait bien de l’orage dans l’air et la victoire contre l’A.S CReuse (B) le dimanche suivant, avec les mêmes joueurs convoqués plus Michel Dutheil, ne suffit pas pour ramener la sérénité au sein du club. C’est ainsi que le 30 septembre on pouvait lire dans La Montagne :
Assemblée générale extraordinaire du C.A.Peyratois
Les joueurs du C.A.P., émus par certains remous au sein du bureau du C.A.Peyratois, invitent tous les membres actifs et honoraires, joueurs ou dirigeants, à assister à l’assemblée générale extraordinaire, qui aura lieu demain dimanche à la mairie.
Le compte-rendu de cette réunion ne fut pas publié, et je n’étais plus là pour y assister, exhilé depuis peu chez les Ch’tis. Il faut noter que l’initiative de cette assemblée revenait aux joueurs ( de l’autogestion à quelques mois de mai 68 ?) et le dimanche suivant, Gérard Bouyer revenait dans les buts, Mathivat passait ailier droit, tandis que Monmon Perrier qui avait tant donné, disparaissait de l’effectif.
Peyrat-la-Noniere attend un succès
Le C.A.P. va jouer contre Evaux une partie lourde de conséquences. Le onze de Perrier connait certaines difficultés depuis le début de la saison et il lui faut absolument un succès pour se remettre sur les rails du championnat. L’attaque locale risque d’être privée pour la saison de son meneur, Rayet. Sgorlon étant blessé, qui va-t-on aligner aux côtés de Favalessa, Auclair et Berger ? A n’en pas douter, l’attaque peyratoise ne retrouvera pas subitement son aisance.
Monsieur Legrand avait raison, et la nouvelle formation du C.A.P, un peu moins axée sur l’offensive, réalisa des scores plus étriqués que par le passé, mais resta invaincue pendant 14 journées de championnat !
Après la victoire contre Evaux, il y eut celles contre Chambon (B) et La Souterraine et une série de matches nuls contre Chatelus, Crocq, PTT , Auzances, si bien qu’à la fin de la première phase, le C.A.P occupait la seconde place du classement derrière Auzances, grâce à une défense qualifiée d’hermétique !
La deuxième partie du championnat fut perturbée par les conditions atmosphériques et de nombreux matches furent décalés. Cependant le C.A.P continua sur un rythme un peu plus élevé avec 4 victoires et deux nuls, mais restait toujours à 3 points d’Auzances qui comptait un match en plus. L’affrontement entre les deux équipes eut lieu le dimanche 17 mars 1968 :
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Peyrat-la-Noniere abattra ses dernières cartes
On va faire recette à Auzances à l’occasion de la rencontre qui va très certainement décider de la première place. Les locaux peuvent se contenter d’un nul, aussi peut-on penser que Dupoux et Hickel prendront le minimum de risques et viendront épauler leurs défenseurs pour stopper les attaques que ne manqueront pas de conduire les Berger, Favalessa, Bouchet, Dutheil et autre Decelle.
La défense auzançaise qui a retrouvé Poulain, pense faire aussi bien qu’à l’aller et les contres attaques conduites par Guérin, Tardy et Blondonnet, peuvent donner l’occasion à Paris de conclure.
Mais là aussi la tache ne sera pas facile, car Bouyer, bien protégé par Houlbreque, Dutheil et les frères Boiron, n’encaisse pas beaucoup de buts. La défense peyratoise n’est-elle pas la meilleure de première division ?
Le C.A.P handicapé par l’absence de son gardien Gérard Bouyer, et malgré une bonne domination territoriale, perdit ce match sur le score de 3 à 1. Et Auzances devenait enfin champion de première division, après avoir été longtemps barré par Aubusson, Bénévent, Felletin, Boussac ou Gouzon.
Ayant gagné son match en retard contre l’A.S. Creuse (B), le C.A.P restait second devant Mérinchal, mais il fallait encore gagner à La Souterraine.
. Le résultat 1/1 fut cependant suffisant pour conserver la seconde place, ce qui constituait alors notre meilleur résultat en championnat.
Cette année là, Auzances refusa la montée en promotion de ligue, et le C.A.P se vit offrir la possibilité d’évoluer en promotion de ligue. Mais la sagesse l’emporta.
LA COUPE DE LA CREUSE
Rentré au troisième tour de cette compétition, le C.A.P élimina facilement l’équipe de Vallières.
Le tirage au sort ne fut pas très favorable pour les huitièmes de finale, puisqu’il désigna l’A.S.Creuse, équipe de promotion d’honneur, cinquième de sa poule avec la meilleure attaque. Les dirigeants peyratois gardaient le moral.
Nouvelles du C.A.Peyratois
Les visiteurs viendront à Peyrat décidés à défendre cette Coupe de la Creuse qui est leur propriété depuis plusieurs années.
Les chances de nos joueurs sont peut-être minimes, mais ils possèdent des arguments non négligeables. N’oublions pas qu’ils sont invaincus depuis le 10 septembre, et qu’ils occupent la deuxième place du championnat avec la meilleure défense et la deuxième attaque.
D’autre part, tous les supporters ont en mémoire les bonnes performances réalisées en Coupe de Centre-Ouest contre Montmorillon et Chauvigny. Le programme de ce dimanche 10 mars est de qualité et devrait attirer la foule des grands jours.
Il ne fallait sans doute pas attirer l’attention de l’adversaire sur les grands matches du passé. Les Gueretois n’avaient pas sous-estimé la rencontre et le C.A.P fut éliminé sur le plus gros score de la journée.
PAS SERIEUX NOS RESERVISTES ?
Au début de cette saison 67-68, les dirigeants du C.A.P. qui craignaient sans doute l’inactivité pour certains joueurs, avaient engagé deux équipes en troisième division : la 1B dans la poule F, et la réserve en poule E. Ainsi pour le dimanche 10 septembre, étaient convoqués :
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Mais très vite on se rendit compte que cet effectif était un peu juste, malgré le renfort habituel de quelques cadets. Et bientôt, seule la 1B resta en compétition, avec des résultats bien décevants : le 6 janvier 1968 à la suite d’un épouvantable 15 à 0 contre Dontreix, elle occupait la dernière place de la poule F !
Réaction de nos dirigeants le samedi suivant :
Que faut-il penser de certains réservistes ? Ils prennent vraiment leur rôle à la légère et font preuve de très mauvaise volonté.
Bien entendu, certaines excuses peuvent être valables, mais ne doivent pas se produire tous les dimanches. Il faut remarquer que ce sont toujours les mêmes joueurs qui font défaut et qui n’ont pas à coeur de voir partir leur équipe à huit au maximum !
Aussi le résultat est là, bien décevant, lanterne rouge de la poule F, à égalité avec l’adversaire du jour, Champagnat
Cette mise au point fut salutaire et les victoires contre Champagnat, et Le Compas permirent une petite remontée au classement.
DES NOUVELLES DE NOS JEUNES
La gestion des matches se compliquait lorsque le championnat cadet se déroulait en même temps que celui des seniors.
Dans une poule qui comportait Chénérailles, Chambon, Evaux, Jarnages et Gouzon, notre équipe obtint de très bons résultats. Le 9 mars 1968, elle recevait Gouzon :
Les deux équipes sont invaincues depuis le début de la saison. La première place de la poule est donc en jeu et nous pensons que Kipp et ses camarades donneront le meilleur d’eux-mêmes. Signalons que les deux équipes ont marqué 10 buts chacune dimanche dernier, et que ce match sera donc placé sous le signe de l’offensive.
Sont convoqués à 13 heures au stade :
Courty, Rechignat, Bascoulary, Kipp, Gasnier, Bouchet, Taudin, Guyot, Ribot, Chéroux, Mouneyrat, Puiboube, Nicolaon.
D’autres joueurs ont été utilisés en fonction des circonstances : Boudard, Simonneton, Prudhomme, Applagnat et Bonneaud.
Le C.A.P présentait également une équipe minimes dans une poule de quatre, avec Bellegarde, Aubusson et Felletin. Le 17 mars 1968, elle se déplaçait à Aubusson avec les joueurs suivants :
Courty, Conchon, Taudin, Millon, Bouchet G et J.F, Bourdier, Sgorlon, Houlbreque, Ribot, Maillot, Nicolaon, Gibard I et II, Petit, Chapelot, Colin.
Il faut noter la remarquable implication de toutes les familles de la commune et des environs : on peut dire que chaque petit bonhomme en état de porter les crampons se trouvait engagé dans l’une des équipes du C.A.P.. Et une fois de plus, comment passer sous silence le nécessaire dévouement des dirigeants et leurs grandes capacités d’organisation.